Consommer moins d’énergie et autrement : voilà bien une évidence qui s’impose tant d’un point de vue économiques que d’un point de vue environnemental, l'économie d'énergie est une question de conception et de recherches permanentes dans l'amélioration des performances des sociètés nationales ou privées au niveau de la réduction des pertes et consommations et de la valorisation maximum de la matière première. Elle est en plus une question de discipline quotidienne et de précision dans les procédures de surveillance. Telle est la leçon que l'on peut tirer de l'expérience de la cellule suivi économie d’énergie ailleurs ; expérience qui veut économiser plusieurs millions de DA par an.
Il est évident que l’efficacité énergétique représente non seulement une diminution des émissions de gaz à effet de serre mais aussi un gain financier à court et moyen terme, alors que sur la démarche long terme,elle permettra de soutenir l’amélioration continue dans le domaine de l’efficience énergétique.
Beaucoup d’énergies perdues et beaucoup d’énergies peuvent être récupérées dans nos entreprises pourvue que les acteurs soient sensibilisés et adhèrent aux actions appropriées pour la maîtrise de l’énergie. "Inculquer l'économie d'énergie" dans l'esprit de tous les employés de nos unités, tel est l'objectif des campagnes de sensibilisation menées, mais en vain ! La volonté de lutter contre le gaspillage implique tout le personnel, malheureusement nous enregistrons des écarts entre ce qu’on veut faire et ce qu’on peut faire dans nos activités visant à sensibiliser les consommateurs à une utilisation rationnelle de l'énergie causé par des goulets d’étranglements.
Ces entraves sont d’ordre:
• Sociaux (absence d’une culture énergétique et environnementale ainsi qu’une méconnaissance des avantages par les utilisateurs que nous sommes)
• Economiques (prix bas des énergies par apport au marché international)
• Réglementaires (Carence de coordination entre les différentes structures)
• Techniques (manque de qualification et absence de formation approfondie en continue)
A cet effet et afin de’’ bypasser ‘’ ces goulots pour l’émergence d’une culture d’efficacité énergétique d’une part, et pour arriver à une efficience dans le comportement « responsable énergétiquement » des travailleurs et des managers de structures d’autre part, il faudrait une communication efficace et cela suppose de « démystifier » l’économie d’énergie, en dressant un constat honnête de la situation et mettre en avant les bénéfices de la démarche.
Afin d’y arriver, il est recommandable d’instaurer d’une manière volontariste la Norme 16001 sur l’efficacité énergétique (ISO 50001 ) via le management de l’énergie en l’intégrant dans les système de management existants des entreprises (qualité, sécurité et environnement) ou bien de l’utiliser de manière indépendante et qui pourra être certifié afin d’obtenir l’assurance d’un management optimisé des consommations énergétiques à travers la politique des entreprises.
Cette norme est basée sur une approche comptable de l’énergie, structurée selon le principe de l’amélioration continue, elle constitue un véritable outil d’aide méthodologique et de pilotage pour atteindre ses objectifs en matière de performance énergétique de nos entreprises.
Elle s’appuie sur la méthodologie bien connue maintenant du PDCA :
• To Plan : Etablir les objectifs et les processus nécessaire en cohésion avec la politique énergétique
• To Do : Mettre en œuvre les processus définis
• To Check : Surveiller et mesurer les processus et rendre compte à la direction
• To Act : Mettre en place l’amélioration continue de la performance du système de management de l’énergie.
Elle se caractérise par la mise en oeuvre d’un système de management de l’énergie en réalisant:
• La maîtrise des flux d’énergie.
• L’identification les sources de perte d’énergie et les puits d’économie d’énergie.
• La réalisation des économies d’énergie et l’accroissement du rendement énergétique.
• La réalisation des économies financières à travers la réduction de la facture énergétique.
• La réduction des coûts de production et l’amélioration de la productivité.
• La collecte, le suivi et l’analyse des données des équipements électriques (industriels, domestiques, l’éclairage).
• la mise en oeuvre d’un plan de comptage de l’énergie pour le suivi permanent
• un plan d’amélioration des ses pratiques opérationnelles la mise en oeuvre d’un plan d’actions à retour sur investissement rapide
• le suivi périodique de ses consommations d’énergie pour pérenniser sa démarche d’efficacité énergétique
• L’élaboration des indicateurs de performance des équipements et de leur fonctionnement.
• l’évaluation des sources d’économies potentielles d’ordre pratique notamment quant à la sécurité et le technique.
Nonobstant les efforts déjà fournis et les recommandations proposées par bariq21, on est convaincu que l’adoption de la démarche normative de la problématique de l’utilisation rationnelle de l’énergie serait d’un apport considérable et d’une assurance indéfectible à l’instauration d’un management optimisé des consommations énergétiques
P/l'association
Le président
MOHAMED TABBOUCHE.