L'institut photovoltaïque de Berlin (PI-Berlin) a présenté en juin, lors du salon Intersolar de Munich, un nouveau procédé de détection des modules défaillants sur de grandes centrales photovoltaïques.
La technique consiste à faire circuler du courant la nuit dans les modules afin de procéder à une mesure d'électroluminescence. Les modules peuvent ainsi être inspectés sans être démontés, à un rythme pouvant aller jusqu'à 1 000 modules par nuit.
Un logiciel analyse ensuite les images et indique les opérations de dépannage à entreprendre ou les modules à changer. Les rapports de test fournis par le logiciel aident également les propriétaires et exploitants dans la recherche de responsabilité et de dédommagement auprès des sous-traitants, fabricants de modules ou assureurs. Le PI Berlin donne en exemple une centrale inspectée en Italie où 80 % des 12 000 modules polycristallins présentaient des défauts. Nombre d'entre eux comportaient des cellules qui avaient vraisemblablement été fissurées au cours du transport. Sur la base du contrôle réalisé, le propriétaire a obtenu le remplacement de milliers de modules. « La recherche des défauts commence dès lors qu'une centrale photovoltaïque produit moins que prévu, rappelle Juliane Berghold, chef du département “PV Module Technology and R&D Services” de l'institut PI Berlin. Plus vite sont trouvés les défauts, plus vite les exploitants et investisseurs de la centrale augmentent leurs revenus. »